J’en ai croisé beaucoup des mains
Tout au long de ma route, de mon chemin
Des petites toutes roses toutes menues
Des petits poings de bambins rieurs et joufflus
Et des mains constellées de taches de vieillesse
Souvent signe d’un vécu et de grande sagesse
Celles rendues rugueuses par les durs travaux
Et d’autres belles, manucurées, sans défauts
Quelquefois elles se font poing et se dressent
Pour signifier colère, désespoir ou détresse
Et puis il y a celles qui frappent et qui blessent
Et celles si tendres qui prodiguent des caresses
Mais il y a une sorte de mains que je préfère
Ce sont celles que l’on attrape, que l’on serre
Peu importe leur taille, leur texture, leur couleur
Car elles sont reliées directement au cœur
Ces mains qui se tendent dans nos longues nuits
Oh ! comme je les aime toutes ces mains amies…