Dans ma chambre, et le lit où mon amour t’implore,
dans le petit matin, j’entends chanter dehors,
tu les entends, peut-être, Widenmayerstrasse :
les oiseaux de Munich ont chanté le printemps.
Et, sais-tu, mon espoir est flamme si petite
qu’il la faut abriter, dans ses mains réunies,
en cette fin de Mars qui termine l’hiver,
les oiseaux de Munich ont chanté le printemps.
Un jour, nous parlerons de l’Englischer Garten
où, très lentement, nous nous sommes promenés,
et cela me semblait un tableau de Seurat.
Dans le petit matin, j’entends chanter dehors,
tu les entends, peut-être, Widenmayerstrasse :
les oiseaux de Munich ont chanté le printemps.
Extrait de L'entrée dans le paysage /Besançon/1975