Oublié, oubliée, oubliés

Oublié le monde que je connaissais
Celui que l'on apprend à connaître
Qui nous insuffle tout ce courage
Nécessaire pour avancer.

Oublié cet endroit qui se voulait
Toujours facile à reconnaître
Il est temps de tourner d'autres pages
Nuisibles pour aimer.

Oubliées les routes qu'on empruntait
Celles dont on se croyait maître
Qui nous dominaient avec une rage
Bien dure à contrôler.

Oubliées les fleurs que tu cueillais
Lorsque je voyais les moutons paître
Notre amour bloquait les rouages
Cruels du passé.

Oublié ce visage qui ne mentait
Et qui n'aimait pas paraître
Je me souviens qu'il était sage
Sage à en crever.

Oubliés les yeux qui regardaient
Le monde comme une forêt de hêtres
Refusant toujours ces cages
Faites d'or pour briller.

Oubliées ces mains qui écrivaient
Les belles lettres me faisant omettre
Sans aucune fioriture et sans ambages
Ma vie pour un été.

Oubliée la voix qui me parlait
Disant les mots prétendant permettre
Me faire oublier toutes les images
Idéales pour pleurer.

Oubliée la fille que j'étais
Et celle que je croyais être
Oublié ce qui semblait mirage
Mais qui était réalité...

Le 30/07/2012

J'aime la mélancolie douce et amère qui se dégage de ton poème, on a vraiment l'impression de laisser quelque chose derrière soi tout en se dirigeant vers un nouvel horizon. Bravo !

Tes compliments me font toujours autant plaisir ! Merci !

Poète Messages : 2481 Date d'inscription : 10/11/2010

Oui, une poésie mélancolique et amère, et on se demande ce qu'il reste à la fin... Magnifique, j'aime beaucoup ! Sourire fleur

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