Septembre se réjouit de ne pas être tendre
Il crie bien fort à qui feint de l’entendre
Que de tous les mois durs il reste le plus sombre
Qu’à ce triste record, nul ne lui fait de l’ombre.
Vêtu de son armure de métal flamboyant
Lance au poing il s’en va, les humains rudoyant
Il annonce du climat la baisse inéluctable
En percepteur avide, il incite à laisser la monnaie sur la table.
Tel un guetteur à l’affût de sombres évolutions
Faisant courir de véloces rumeurs
Il sculpte patiemment les révolutions
Jonglant avec les altérations de l’humeur
Il appelle l’automne à grands coups de clairon
Fait tonner son grand rire lorsque tombent les feuilles
Et tant pis pour celui qui, friand de soleil, soudain ne tourne pas rond
Pour Septembre grand et fort, la faiblesse est l’écueil.