Un lac a dévoré nos voix,
Giclant sous ses eaux trompeuses
Tes promesses verbeuses
J’ai traîné le long du sentier
La vieille chaise en bois
Où je t'attendais jusqu'au soir,
Elle me dit que tu reviendras
Pourquoi je n'y crois pas?
Qu’à nouveau tes yeux seront miens
Qu’au crépuscule nous guetterons demain,
Ce sont mensonges d'un soir trop calme,
Où le silence est une arme
Un lac a englouti ma foi,
Rideau égoïste de larmes bien trop tristes
Sur le ponton subsistent les traces
De tes pas nus
De ton rire vorace
À présent c'est l'oubli que je guette
Il viendra j'en suis sûre
À petits pas refermer les blessures
Plus difficile encore le deuil
Des douleurs consenties
En vains sursauts d'orgueils
Le lac évapore les derniers adieux
Et le soleil se ferme sous mes yeux.