Il m'a lâché la main
Sur mon propre chemin,
C'est moi qui vait devant
Pour mes petits-enfants.

Mon père !

J'veux être à sa hauteur,
Je veux lui faire honneur
Pour mes propres enfants,
Il fut toujours « si grand »

Mon père !

C'est drôle d'être devant,
Un drôle de sentiment;
Je marche sur un fil,
Ce n'est pas bien facile !

Mon père !

J'ai « vieilli doucement ? »
Sans bien comprendre comment;
J'ai plus de référence ?
J'ai mal de son absence !...

Mon père !

Il est parti, pourtant
Près de moi je le sens,
Je fixe la photo...
...Je crois qu'il est trop tôt...

Mon père !

Je t'ai « perdu » tu vois
Mais ce « mot » c'est pas toi
Et ta fin encore moins !
« Avant » , je me souviens...

Mon père !

Ainsi passe le temps :
Une vie, la mort et vlan :
Tout seul sur le trottoir
Tu te retrouve hagard !...

Mon père !

Mais moi, je t'ai connu
De toi j'ai retenu :
T'as pas connu ton père,
Putain ! T'en as souffert...
Peut-être que ce père
Là bas t'l'as découvert ?
Allez ! Ça va aller
Tu peux te reposer.

Mon père !

Il est toujours là dans ton coeur ce père, il est dans ce que tu es, dans ce que tu transmets à tes enfants, tes petits enfants.

Nous avons en nous tout un héritage que nous ne soupçonnons pas.
Mes mots n'apaiseront pas ce manque que tu ressens, seul le temps le pourra...Doucement.

Merci du partage...même s'il est douloureux.

Pierre

Oui ton père est au fond de toi, mais des fois c'est dur d'aller le chercher, émouvant poème !

Quel que soit son âge, il est dur d'être orphelin...mais c'est notre lot à tous. Garde l'image de ce père aimant et, comme l'exprime si bien Merle Bleu, essaye de transmettre cet amour à tes descendants, tu as la chance d'en avoir, et, ainsi, ton papa, quelque part demeurera immortel.

J'aime quand un homme parle de son père. Il y a dans ton poème une pudeur qui me touche.
Je dépose un baiser sur ta joue.