Tout au long de ma vie, je t'ai rêvé !
En parfum d'inassouvi, se déclinent tes âges,
Emportant les miens aux confins d'un passé,
Dans lequel tu ne fus qu'ombrage.
En ces heures où toute naissance m'est révolue,
S'évadent à nouveau vers toi mes pensées en agonie,
Car jamais tu ne sera, au monde venu,
Emportant dans tes mains, une parcelle de ma vie.
Oui mon enfant, tu m'as souvent fait pleurer !
Mais au fond je sais n'avoir qu'à te sourire,
Car des effluves de ton absence, tes sœurs sont nées,
Baignées de ton aura, imprégnées de tes rires.
Pour porter aux nues une maternité si souhaitée,
Et forger en leurs yeux, le bonheur que j'implorais.
Fils ! Ton absence n'aura jamais le parfum du regret,
Car, plutôt que crier, je t'écris pour ne pas te pleurer !