Je vous offre en lecture ci-dessous le poème avec lequel j'ai participé à mon premier concours de poésie l'an dernier, poème pour lequel j'ai reçu un prix et qui le jour de la cérémonie de remise des prix à été mis en scène par une école de danse. C'était magnifique. Un très beau et émouvant souvenir.
LILOU
Une légère bise caresse ses épaules
Assise sur un banc à l’ombre d’un grand saule
Dans ce jardin public d’un beau petit village
Posé sur ses genoux, un roman de cent pages
Lilou attend, lisant, son rendez-vous galant
Il lui a dit : « dimanche, je serai là présent »
La bise se soulevant, elle ajuste son étole
Eole souffle le livre, les pages tournent et s’affolent
Elle lève les yeux au ciel quémandant qu’il soit sage
Priant les Dieux joueurs, qu’il n’y ait pas d’orage
Voilà maintenant longtemps qu’elle attend son charmant
Armand lui a promis, alors Lilou attend
Quelques gouttes de pluie, ruissellent du vieux saule
Sur les pages du livre, roman un peu frivole
« Mémoire d’un don juan », Lilou n’est pas si sage !
Mais pour le bel amant, son cœur est mis en cage
Mais voila qu’il fait tard, qu’arrive le couchant
La lune pointant son nez. Et toujours pas d’Armand
La belle quitte le parc, un poids sur les épaules
Elle reviendra dimanche. Armand tiendra parole !
Et elle est revenue, le cœur sur un nuage
Assise sur ce banc, elle ne perd pas courage
Un livre sur les genoux, elle pense à son amant
Elle garde espoir encore, jamais l’Amour ne ment
L’Amour n’est pas venu. L’âme de Lilou s’affole
De dimanche en dimanche, a en devenir folle
D’espoir en déception, a en avoir plus d’age
C’est ce que vous diront tous les gens du village.
Lilou est revenue s’asseoir sur le même banc
Pendant plus de vingt ans...Et si ce n’est pas cent !!
La belle s’est enfermée, l’Amour est sa geôle
Elle fait partie du temps, que sa passion isole
Au regard des passants, c’est une femme sans age
Même pas une stèle au parc ne lui rendra hommage
Elle s’est éteinte là, allongée sur son banc
Epuisée de chagrin, l’attendant, l’attendant….