A tous ceux présents ici,
A tous les amoureux des mots,
A vous, amis poètes.

La jeune fille que je suis doute aujourd'hui. Elle doutait déjà hier mais la voie qu'elle a choisi de suivre accentue ses doutes et la laisse en pleurs et meurtrie à chaque fois. Chaque claque est toujours plus dure à encaisser et je commence à me demander si telle est vraiment ma place.
Voilà mon problème. Comme vous, j'aime écrire, j'aime lire. J'aime l'anglais et l'espagnol. Je suis en classe littéraire. Mais je réitère ma question. Est-ce bien ma place ? Est-on vraiment à sa place quand on voit ses notes de français et de rédactions descendre plus vite qu'une voiture lancée à pleine vitesse ? Est-on vraiment à sa place quand la prof de français ne trouve rien de mieux à faire que de ne daigner donner qu'une seule note au-dessus de la moyenne, et pas la vôtre ?
Je commence à douter de mes facultés d'écrire. Je n'ai jamais prétendu être une George Sand ou une Colette, encore moins une Margaret Mitchell. Je ne le serai jamais, je le sais par coeur. Mais je suis capable d'aligner des phrases correctes, intelligentes et intelligibles, non ? Je sais employer des figures de rhétoriques comme il le faut, comme j'ai toujours voulu le faire ? Mais alors pourquoi rien ne plaît ? Pourquoi mes notes descendent ?
Je vois tous mes projets s'envoler, doucement, et me laisser aussi doucement tomber. L'hypokhâgne s'éloigne, je le crains, j'ai peur d'échouer dans cette voie que j'ai choisi car telle était ma passion, tel était mon choix. Aurais-je fait le mauvais choix ? Je ne crois pas, je n'espère pas, car aucune autre filière n'est pour moi.
J'ai peur. Voilà. J'ai peur et je désespère.

Ma chère quelemondeestbeau, pour ma part je pense que tes peurs et tes doutes vont te paralyser, il ne faut surtout pas les écouter, il faut les défier, les surmonter, les surpasser.

Si écrire est ce qui tu aimes, ce qui fait battre ton cœur, ce qui occupe tes pensées, fais-le, fais le sans jamais le regretter, sans jamais avoir peur, sans jamais avoir honte, fais le juste parce que tu en as envie et parce que c'est le chemin que tu choisis.

Il est difficile de se juger soi même, alors peut-être ne sera tu jamais Sand, ou Collete mais qui le sais? Rome ne s'est pas construite en un jour!
Il faut croire en soi et se battre, surtout se battre. Ta prof te met peut-être des mauvaises notes mais ce n'est pas une raison pour douter, son seul jugement ne devrait pas te déstabiliser quelemondeestbeau !

Tu es la seule à savoir où est ta place, et où tu veux qu'elle qu'elle soit, même si pour cela tu dois toi même là créer.

Dépasse toi pour réaliser tes rêves, prends des chemins même détournés s'il te mènent là ou tu dois aller.

Crois en toi, chasse les doutes et tu verras une fois que cela sera fais tu saura si tel est ta place ou non, si tes rêves sont toujours ici, et tu sauras surtout quel chemin emprunter.

Enfin tout du moins, c'est ce que je pense. J'espère que ceci pourra t'aider.

Courage quelemondeestbeau!

Je te lis et je comprends ton désarroi. Je peux juste te parler de ce que j'ai vécu. Voilà, j'ai une nièce dont le rêve était d'enseigner l'anglais. Elle a été très destabilisée par la réaction des "orientateurs" qui lui ont déconseillé cette voie (pas assez bonne en anglais!!) Elle est passé outre,soutenue par ses parents, ses grands parents et par moi-même et elle enseigne depuis 5 ans, sortie dans les 100 premiers au Capes. Elle est même entrain de passer une agrégation. Voilà, pour te dire que ce qui est important à mes yeux, c'est ce que tu ressens toi, tout au fond de toi, Si tu as vraiment le sentiment que c'est ta voie, n'hésites pas, fonces!!! Apparemment ta prof note très durement mais c'est peut-être pour vous apprendre que la selection est dure. Je t'embrasse et te souhaite bon courage

Merci beaucoup à vous deux. Ce sont des mots que j'avais vraiment besoin d'entendre. Enfin, de lire dans ce contexte-ci.
Ce que vous dites me rassure vraiment et ton histoire, Lutece, me donne confiance. Je n'ai jamais eu confiance en moi mais vous lire me permet de me dire que c'est possible, qu'il n'y a pas qu'aux USA que tout est possible. Alors, je vais essayer de continuer à croire, en faisant fi de cette prof qui s'est crue à Science Po ou à la Sorbonne (vu les notes qu'elle met, ça ne m'étonnerait même pas).
Merci du fond du coeur.