Ce matin très lointain, où mon cœur a pris feu,
je ne le sentis pas ! Tu étais au milieu
des gens. Tu souriais. Reluit dans ma mémoire
l’éclat d’un chemisier brodé : le reste est noir...
Sinon que je me présentai à toi, avec emphase,
et tu t’es dit, peut-être : «
en voilà un qui phrase... »
C’est tout. Je naviguais dans bien d’autres pensées.
C’est ainsi que longtemps après qu’elle est passée,
il apparaît qu’une rencontre changea la vie,
tout comme une lueur avive enfin la nuit.
extrait de L'Amour Adoration /Nancy/1980
avec un portrait de l'auteur, par François Ehrhart