Le ciel gris et lourd soudain se libère
De ses larmes, trop longtemps retenues
Les eaux de mars sur les marches de pierre
Nous annoncent que le printemps est revenu

Les gouttes de pluie martèlent les carreaux
Sous le regard d'une petite fille émerveillée
Qui suit le cheminement de ces perles d'eau
S'écrasant et venant mourir sur le pavé

Un nuage, orphelin de son troupeau
Avant de regagner la meute céleste
En solitaire, lâche un dernier sanglot
Puis, lentement s'éloigne vers l'est

Le soleil recouvre les arbres d'or
Les mésanges chantent à tue-tête
L'eau des flaques déjà s'évapore
La nature se pare de ses couleurs de fête.