Dans un halo diffus de brume, les arbres décharnés
Semblent protéger de leurs branches, tels des bras
Toutes ces âmes en errance, qui cherchent la paix
Plus tout à fait ici et pas vraiment dans l’eau delà
Petites flammes blafardes vacillantes dans la nuit
Veillant sur le repos de tous ces êtres si chers
Qui nous ont abandonnés, nous laissant démunis
Et dont les esprits envahissent les cimetières
Un oiseau triste qui sent leurs présences si forte
De son chant le plus beau entonne une mélopée
Douce symphonie qui pour un temps les réconforte
En attendant un hypothétique jugement dernier
Déjà la grille du cimetière se referme en grinçant
Egrenant des notes de mélancolie et de souvenirs
Et l’on s’en retourne dans le monde des vivants
Tandis qu’une larme coule et que le cœur soupire