Au loin j’entends pleurer l’été
Mélancoliques sont ses sanglots monotones
Angoisse fugace lorsque menace la réalité
De la victorieuse marche de l’automne.
Lascivement s’effeuillent les arbres, honni qui s’en étonne
Pourtant auparavant, il fallait que l’eau tonne
Du paisible vacarme que chantent les cascades
Et que la pluie enfin entame sa ballade.
Adieu les tiédeurs d’un été vieillissant
Il s’en va retrouver le sommeil des saisons
Laissant la terre, dans un assaut puissant
Se vêtir prestement de feuilles d’or à foison
Commenceront bientôt les séances dénudées
La forêt tout entière montrera sa peau nue
La fête des couleurs alors rééditée
Les larmes de l’été se perdront dans les nues.