Le temps est assisté de pénibles quarts d’heures
Qui lorsque l’impatient ronge son frein et piétine
Sont autant de soldats sans reproche et sans peur
Qui servent de remparts et que la mort butine.
Égrenant les secondes, fracassant les minutes
Le démiurge s’arroge le droit de tuer le temps
De sa faux écarlate, lentement l’exécute
C’est un affreux spectacle qui fascine le passant
Il n’en perd aucune miette tant il veut lui aussi
Tuer ce maudit temps, en être le vil bourreau
Avec hâte contempler la bête qui vit ici
Sur le point de connaître la tranche du couteau
Fixer le souvenir de sa sombre agonie
Faire mugir la sirène aux douze coups de midi.