Une main chaude sur mon visage
tronque l'espace nocturne
le bout de ma cigarette rougeoie
le temps d'une pensée
filée par le vent
la nuit tapie derrière la haie,
sous les galets
dans les halètements inquiets
des bêtes que l’on ne voit pas
je sens mon cou qui proteste
à trop garder la tête levée
vers les étoiles
immobile
j'attends que ça file
autour de moi l'angoisse
écho velouté
à cette nuit d'été.