Ta croyance s’envole indiscrète et légère
Comme un fétu de paille au gré du vent violent
Demain te verra roi d’une nouvelle terre
Que fier tu arpenteras de ton désir brûlant
Tes pensées sont ainsi, infidèles et volages
Elles courtisent ton âme en labiles appels
Accumulant souvent de confusion nuages
Puis, comme les feuilles mortes, se ramassent à la pelle.
Que reste-t-il alors à ton esprit vorace
Afin d’entretenir sa sourde incandescence
De tes sombres idées il rumine les traces
Maintenant fidèlement du brasier la puissance.
C’est un âtre fervent qui résiste à l’assaut
Des raisons, de la joie, de la foi et du vent
Puissant qui le domine, en devient le héros
A l’image du soleil, il rayonne au-dedans
Semblable en tous points à l’astre du dehors
Il habite tes actes, les habille et fait corps.