Nuage de candeur, ciel morose
L’horizon s’assoupit, l’univers devient sombre
Un ange voilé de noir sourit et prend la pose
C’est ainsi que parfois le triomphe de l’ombre
Nous laisse tout pantois, humbles et polis pantins
Marionnettes languides faisant jaillir des larmes
Du fond de leurs entrailles de tissu et de foin
Masquant des gémissements derrière le bruit des armes.
Nul ne tire les ficelles, la scène est bien déserte
Le public a fui, ne subsistent hélas que quelques souvenirs
Des rires d’enfants et de la foule alerte
Les fantômes du bonheur sont très souvent les pires
Venus hanter les temples de ces fastes soirs
Âmes errantes aux bras chargés de désespoir.