Entre les murs j'entends mes peurs qui rôdent
L'une est une femme qui porte un suaire
Une demi-vie de travers
Posée sur ses épaules

Un doux feuillage froisse ses lèvres
Lorsqu'elle avance en silence
Sur les sentiers nocturnes
De mon existence

Elle s’allonge sur la grève
A travers la futaie de mes songes
Entre cauchemar et rêve
Sa présence me ronge

L'autre est une vieille inutile
Couchée en chien de fusil devant la porte
Elle surveille mes vrilles
Ronflant comme une aube morte

Je marche en rêve entre de larges rues
Accompagnée par mes duègnes fardées
Qui versent dans leurs arias dévastées
Le goût amer des heures non vécues

Mais l'effet du comprimé se dissipe  trop tôt
J'entends le bois qui craque
Je sors froissée de mon rêve sans mots
Et le cherche dans la chambre moite

Chaque bruit infime de la nuit tonne
Dans  le fracas des secondes qui s’étirent
Quelque part une mouche bourdonne
Quel secret cherche-t-elle à me dire ?

Un doigt se pose sur mes lèvres
Pendant que derrière mes paupières
Se lèvent
Les étoiles d’un nouvel hémisphère.

Une crise qui m'a laissé.....baba!

J'adore ! Ta plume riche de vocabulaire et de sens emporte le lecteur dès les premiers mots dans ton univers unique, inimitable.
Personnellement, après avoir lu beaucoup de tes textes, je me permets d'exprimer ma perception dans la forme de tes vers et leurs sonorités d'une nette évolution, tu touches la "Baba perfection" !

Merci ! Perfection je ne sais pas, c'est plutôt "raréfaction" ... mais avec l'été je vais laisser aller l'inspiration ..

Bon parlons d'une "torréfaction" alors
Sérieusement, je prends toujours du plaisir à te lire