Ma ville est vide de son peuple
Mon cœur se noie de désespoir
Ils s’en sont allés me laissant dépeuplé
Une lune trop pâle et un soleil bien noir.
Les squares et les aires de jeu
Exposent leur surface désertée
Un chiffon blanc claque un peu
Drapeau d’enfant improvisé.
Ma ville est morne et ses virages
Délaissés par la course des vélos
Montrent une pénible image;
De mon cœur la solitude est l’étau
Ma ville vite vidée désarmée
A perdu de la vie le souffle
Ruinée, exsangue et délabrée
Elle s’éteint, s’étiole et je souffre.