Sur les eaux sombres du lac dormant,
Trône le Temple de la Terre, protégeant
Les quelques humains, seuls réfugiés
De l'apocalypse du siècle dernier.
La Terre, disparue dans les enfers
D'une longue agonie au fil des guerres,
Est devenue divinité ; or son âme,
Alliance de tous ses esprits, réclame
En offrande pour les outrages subis,
Une rose blanche au parfum d'innocence
Et de paix, quand sortant de la nuit
La lune, de sa pureté, les encense.
Tous se réunissent le jour prescrit
Et au centre du Temple déposent
Chacun l'un après l'autre une rose,
Pour calmer la colère des esprits.