Personne ne sait, personne ne voit
Nos regards, quand on se retrouve,
Derrière ces grands murs qui ne s'ouvrent
Qu'en portes secrètes sur nos émois.
Personne n'entend la barque glisser
Sur les canaux de poésie,
Tant le silence vient protéger
Nos rendez-vous de rêves fleuris.
Des lys, des roses en jardinières,
Du muguet en ce mois de mai,
Posé près d'un rideau de vers,
Qui embaume nos cœurs d'un secret.
Le chaud scintillement du printemps
Vient effleurer nos âmes s'unissant
A l'abri des pensées amères,
Comme un doux baiser de lumière.
Personne ne sait, personne ne voit
Ce qu'il se passe vraiment en toi,
En moi, derrière ces pâles fenêtres
Que seul l'ardent soleil pénètre.