Un petit texte que j'avais déposé sur My Texte. Je n'en étais pas très content. J'ai essayé de l'arranger un peu. Il me semble mieux.
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Le Vent
Inlassablement, il passe et repasse en chantant.
Maître de l'air, il en gouverne les courants
Comme l'horloge commande aux portes du temps.
Il sait tout de l'Univers et rit des vivants,
Car lui, il est éternel, le Vent.
Quand l'heure est au beau temps,
Il s'élève dans le firmament
Plus haut que,les sommets brillants,
L'immensité azurée parcourant,
L'infini enneigé survolant,
Car léger et rieur, il est, le Vent.
Quand s’éveille la beauté du printemps,
Les pistils lui confient en rosissant,
Des poussières à fécondées, promesses de vivant
Qu’il dispersera à tout venant,
Car bon et généreux, il est, le Vent.
Quand la chaleur lourde pèse au ponant,
Il se fait brise pour apaiser ton front bouillant,
Mais quand un matin de givre te trouve grelotant
Il s'insinue sous le tissu de tes vêtements.
Non, Il n'est pas toujours accueilli en ami, le Vent.
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Les jours d'orage, tempêtant,
Il se glisse sous les vagues et, les soulevant,
Il s'accouple dans la fureur avec l'océan.
Naissent alors tous les tourments
Qu'il sèmera, quand viendra l'instant,
Dans les âmes des petits enfants
Qui, d’un coup, en deviendront grands.
Parfois, sur lui-même en tournoyant,
Il s’enroule à la façon du serpent,
Dessinant un cône à la stature de géant.
Sous le toit noir des nuages menaçants,
Sa créature tangue et vacille infatigablement,
Comme le ferait un formidable derviche tournant.
Elle soulève alors les choses, de bois et de sang
Et les jettent au Loin en hurlant,
Qu'elles soient de Paille ou d'argent,
Car fort et puissant, il est, le Vent.
D'autres fois, il s'enfonce en sifflant
Au milieu des dunes de sables brûlants
Et emporte leurs grains Insignifiants
Jusqu'aux plus lointains continents.
Voyageur perpétuel de la Terre en mouvement,
Il en est le vénérable habitant,
Celui qui attise les rêves et la folie des gens.
Oui, magique, il est, le Vent.
Lorsque tout ce qui vit aura péri, englouti par les ans,
Que la terre n'aura plus comme tyran
Qu'un redoutable astre flamboyant,
Comme paysages que des plaines de cristaux blancs,
Comme mers que des cloaques visqueux, la mort empestant,
Lui, sera le dernier des survivants.
Lui, le prince de notre monde bruyant,
Le Vent.
D.R.K