Le vent s’est réveillé ce matin de bonne heure
S’empressant de souffler violence et sautes d’humeur
Bousculant les passants, incrédules apeurés
Il a claqué les portes et les vitres brisé
Les arbres courbent l’échine et saluent le grand maître
Et leurs feuilles agitées frémissent désordonnées.
Sur le port, les bateaux forcés de se soumettre
À la danse des vagues, bal des désespérés
Sont pris d’une transe aqueuse qui secoue et chavire
Et le ballet furieux atteint son apogée.
Du craquement des carcasses naît la crainte du pire
Spectateur impuissant, on ne peut que prier
Souhaiter que se tarisse la colère du vent
Que sur les toits, les tuiles n’aient point choisi la fuite
Rêvant d’une accalmie et d’un temps plus clément
Redoutant des dommages les plus pénibles suites.