La pluie tape contre les vitres,
Les gouttes giclent dans les flaques.
Ce sont larmes de fée sans élytres,
Quand le vent gifle et les dent claquent.

Parole tonne, vif éclair,
Lacère, crispe les viscères,
Marques à voix grave dans la chair,
Peau mise à nue, odieux ulcères.

La pluie tape contre les vitres,
Les gouttes giclent dans les flaques,
Du glou dégout du soul des litres,
L'ivresse coule ses jours flasques.

Coeur replié comme un chiffon,
Mis à l'abri en zone noire,
Hors d'atteinte de ce bouffon,
Sculteur cruel d'angoisse en poire.

La pluie tape contre les vitres,
Les gouttes giclent dans les flaques,
La finance elle fait les gros titres,
Les violences demeurent opaques.

Un jour j'ai écrit à un ami :
Les gouttes de pluie sont les larmes des anges qui pleurent sur la souffrance des hommes. Si tu les a vu elles ont lavé ton cœur. Leurs notes de musiques sont les échos de la symphonie céleste de la vie sur terre. Si tu les as entendu elles ont guéri ton âme.
Beau et touchant poème !

On est facilement happé par la souffrance et l'évocation de la violence.... Difficile de laver les maux...

Des mots qui font mal. Personnellement s'il y a une chose que je ne supporte pas, c'est la violence faite aux enfants, qu'elle soit physique ou verbale. Pluie du ciel et pluie de coups...dommage que la pluie de coups ne s'estompe pas aux premier rayons de soleil.