Je veux suivre l'oiseau
Pour me mettre au chaud,
Vers des contrées lointaines,
Des côtes incertaines,
Quitte à jouer ma vie.
J'veux quitter l' ennui
D'une route sans couleur,
Quetant la douceur,
Le jour, la sagesse.
J'veux plus des promesses
Qui lassent le temps,
Qui tuent tout printemps,
Dans l'immensité,
Le silence rivé,
Juste l'horizon,
J'ai perdu mon nom.
Plus aucun besoin
Me suffit de rien,
Tel "Into the wild"
J'vismon escapade.
Je reviens vers moi,
Moins zéro pas froid.
Mes maux disparus,
Mon passé perdu;
Tout n'est qu'à mon gré,
Du temps, plus pollué. ?.
Ce s' rait l'ideal,
Toujours en cavale
Aux fruits défendus,
L'interdit n'est plus !
...mais je me réveille,
C'est toujours pareil !
Un monde à l' envers,
L'argent et la guerre.
La violence fait rage,
Tous morts les vieux sages
Qu'on écout'rait pas,
Même dans ce fatras !
On va droit dans l'mur,
Chacun en est sûr,
Mais chacun pour soi,
Nul ne fait un pas...
On laisse tout faire
Aux élus"grands frères",
On gueule, on se plaint,
Ils gardent la main.
Mettons nous sur pose,
Faut que tout l'monde ose !
Y'a bien trop d'erreurs
Qu'ils pleurent les leurres !
Bien trop de discours,
Jamais rien autour,
Bien trop de gâchis,
Là haut, la Grande Vie !
Et nous on s' enfonce,
C'est tout plein de ronces !
Plus rien au présent,
Sur l'av'nir "sale temps !"
L'homme se détruit,
Il perd l'esprit ?
Alors, on s' en fout,
On se fout de tout!
L'autre peut crever :
J'suis pas concerné
Mon petit confort,
J'y tiens, j'aurais tort !
Et pour les exclus
Qu'uon m'casse pas le cul !
Va savoir le vrai ?
On est tous refaits
Par des assistés
Dont c'est le métier.
Y a plus de valeur
Mais bien des voleurs !
Où est la justice ?
Pas de tour de vis
Peuvent recommencer
A nous entuber !
...qu'est ce qui m'a pris
Pour cette litanie ?
Je voudrais tant faire !
Seul qu'est ce que j'peux faire ?
La faiblesse de l'homme
Est le glas qui sonne
Même les Grands Hommes
Jamais nous résonnent !