L’espace est mort, le temps a fini par avoir sa peau.
Il s’est bêtement confondu à la distance.
Imbu de sa prestance, il a voulu cerner son écho,
Et s’est recroquevillé dans le silence.
L’espace est trépassé,
Victime d’un présent trop pressé.
En insigne, il orne le passé
De ses traces presque effacées.
L’espace s’est pris pour une durée,
Il a perdu sa masse et sa vérité.
Le temps, lui, est dégueulasse,
Morne comme la piété.
Il est mort assassiné
Par, je ne sais, quel sort, quelle idée.
Il est mort et enterré
Dans l’instant qui s’est imposé.
Laps, épris d’éternité,
S’est regarder dans le miroir teinté
Et, là, s’est vu flotter,
Avant de s’arrêter.
L’esprit est mort, sans pensée,
Il s’est dilué dans des encore,
Des vérités qui se sont éternisées,
Des réalités que le réel ignore.
Le temps se détend,
L’esprit a ses bords.
L’espace est ordonné,
Et moi…
Je rêve encore.
Allover 2011