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 Lune T2/Chapitre 9

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quelemondeestbeau
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quelemondeestbeau

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Lune T2/Chapitre 9 Empty
MessageSujet: Lune T2/Chapitre 9   Lune T2/Chapitre 9 EmptyMer 20 Aoû - 10:28

IX.
Cuba


Tout comme à Port-Royal, le port de Cuba était un endroit coloré et dynamique, une promenade où voltigeaient les robes orangées et les chapeaux légers. Les hommes de l'équipage s'organisèrent rapidement. Quatre d'entre eux étaient dispensés de nous suivre, ayant leurs familles à Cuba. Ils avaient passé huit longs mois sans voir leurs femmes, leurs enfants, leurs frères ou leurs parents. Ces quatre pirates quittèrent le bateau après avoir fixé un jour et une heure de rendez-vous. Trois jours entiers leur furent accordés. Au lever de soleil suivant, ils devront être présents à bord, que nous ayons trouvé le deuxième indice ou non.
Dirk estima que trois hommes seraient suffisants pour surveiller le navire en notre absence. Enfin, il fut décidé que les pirates restants m'accompagneraient jusqu'au château de la Reine. Alexander et Dirk faisaient partie de l'expédition, ainsi que Victor. Jonathan choisit de rester sur le pont, pour ne pas laisser deux pirates inexpérimentés seuls. Malgré ses piaillements plaintifs, Blake fut laissé à bord du bateau, sous la surveillance des pirates présents.

- Et n'essaie même pas de nous rejoindre ! lui avait dit Dirk en partant.

Sur les coups de cinq heures, nous quittâmes le Cœur, sans cependant savoir où nous allions. J'espérais que les habitants du port connaissaient l'emplacement du château. La perspective de chercher au hasard un château sans doute oublié ne m'emballait pas plus que ça. Je me proposai pour aller interroger les passants. Alexander amorça un mouvement pour se proposer à son tour mais Victor fut plus rapide que lui. Les deux pirates se lancèrent un regard peu amène.

- Nous vous attendrons plus haut, déclara Dirk. Donnez-nous de vos nouvelles quand le soleil se couchera.
- Nous ne serons pas longs, assura Victor.

Victor et moi nous dirigeâmes vers le marché installé sur le port, les marchands étant, à leur manière, la mémoire d'une ville. Le pirate paraissait très sûr de lui, persuadé que nous serions au château avant le coucher de soleil. Je n'avais pas la même assurance que lui, le château avait probablement sombré dans l'oubli. Néanmoins, je n'avais pas plus envie que lui de partir en expédition dans la forêt en pleine nuit.
Les premiers marchands que nous interrogeâmes – respectivement un poissonnier et un orfèvre – n'avaient jamais entendu parler de cette Reine merveilleuse qui avait été la leur. Ils ne connaissaient même pas le nom de leur souverain actuel. Je fis signe à Victor d'abandonner pour aller voir d'autres commerçants. Les vendeurs de fruits et légumes n'en savaient pas plus que les premiers et les boulangers refusèrent de nous répondre. A cause de nos tenues fatiguées et imbibées d'eau salée, les commerçants nous prenaient pour des chercheurs de trésors.
Victor faillit en venir aux mains avec un autre poissonnier mais je le retins de se battre. Ce n'était décidément pas le moment de déclencher une bagarre. Nous questionnâmes encore deux marchands avant d'aller nous asseoir sur des marches de pierre, dépités. Personne ne connaissait la Reine de la Lune et personne ne savait où se trouvait son château. J'étais persuadée que nous trouverions le deuxième indice au château : il nous fallait le trouver.
Je pris ma tête dans mes mains et soupirai, désespérée.

- Nous allons trouver, me promit Victor. Il y a forcément quelqu'un qui connaît l'emplacement de ce château.
- Nous avons interrogé tous les marchands. Personne ne sait rien et ceux qui savent ne veulent rien dire. Que pouvons-nous faire de plus ?

Il serra mon épaule.

- Je te croyais plus optimiste.
- Je suis réaliste, Victor.
- Reprends-toi, tu ne dois pas te laisser abattre.
- A cause de mon avenir, c'est ça ? devinai-je.
- Entre autres.

Je relevai la tête et plongeai mon regard dans celui du pirate. Pour une fois, il ne souriait pas, mais je sentais une confiance inébranlable. Lui était intimement convaincu que nous allions trouver. Moi, je n'en étais plus si sûre. Victor dût sentir mon défaitisme car il reprit avec conviction :

- Tu as toujours cru que ton père reviendrait alors que tout indiquait le contraire. Pendant huit ans, tu t'es accrochée à cette idée. Et il est revenu.
- Ce n'est pas pareil, soupirai-je.
- Et pouquoi ? Tout est question de croyance. Ce n'est irréalisable que si tu crois que ça l'est.
- Même si je croyais que je peux voler, je ne volerais pas plus. Le ciel n'appartient qu'aux oiseaux.

Victor sourit de cet air malicieux que je connais par cœur.

- Tu es une sirène, doublée d'une pirate. Pourquoi ne pourrais-tu pas voler ?
- Parce que je... Je... hésitai-je.
- Si Alexander et toi n'avions pas cru en votre amour, serait-il aussi fort aujourd'hui ?

Je détournai les yeux et fixai les passants. Victor avait – sans doute consciemment – touché la corde sensible.

- C'est compliqué.
- Ça l'était déjà la dernière fois qu'on s'est parlés.
- Ça a empiré.

Nous observâmes un silence tout en contemplant l'astre solaire s'enfoncer lentement dans l'eau turquoise. Si la chance était avec nous, nous pourrions espérer atteindre le château avant l'aube. Si seulement quelqu'un pouvait nous parler de ce maudit château...

- Si je peux me permettre...
- Vous vous permettez toujours tout, le coupai-je amèrement.
- Si je peux me permettre, reprit-il sans prêter attention à ma remarque, les relations humaines sont comme tous les projets. Comme je te l'ai déjà dit, tout est...
- Question de croyance, je sais.

Victor entama une nouvelle argumentation sur le fait de croire en son partenaire, répétant sans cesse que « Ce n'est irréalisable que si tu crois que ça l'est » et d'autres phrases du même acabit. Je cessai d'écouter, toutes mes pensées focalisées sur le moyen de trouver le château. Je promenai mon regard sur les devantures des quelques boutiques encore ouvertes, toutes plus alléchantes les unes que les autres. Certains badauds s'y arrêtaient, commentant brièvement ce qu'ils y voyaient, tandis que des femmes très fardées riaient fort en pliant leurs ombrelles de dentelle.

- Il faut prévenir Dirk, fis-je soudainement. Il voulait des nouvelles au coucher du soleil.
- Je peux y aller, si tu veux, répondit-il en interrompant son argumentation.
- Je vous attends ici.

Le pirate hocha la tête, resta assis trois secondes de plus et quitta ensuite les marches de pierre pour rejoindre Dirk et les hommes qui étaient avec lui. Quant à moi, je ne bougeai pas. Qu'aurais-je pu faire de toutes manières ?

- Excusez-moi...

Je sursautai. Derrière moi, un homme grand et brun s'appuyait contre un mur, son visage dissimulé par l'ombre de son chapeau à larges bords.

- J'ai peut-être la solution à votre problème.
- Je ne comprends pas.

L'homme rit légèrement et descendit une marche.

- J'ai cru comprendre que vous cherchiez l'emplacement du château de la Reine de la Lune.
- Que savez-vous sur ce château ? demandai-je avec méfiance.
- J'en sais déjà plus que les marchands du port.

Je me relevai lentement, les yeux rivés sur cet homme. Son air nonchalant n'était pas sans me rappeler celui de Victor mais cet homme avait une lueur étrange dans le regard. Je sentais d'ores et déjà que le vice lui collait à la peau.

- Pourquoi vous croirais-je ?
- Parce que vous n'avez pas le choix. (Il observa un silence théâtral avant de reprendre : ) J'ai une carte en ma possession, une carte qui vous mènera tout droit au château du Val d'Argent.
- Le château du Val d'Argent ? répétai-je.
- C'est le nom du château, en référence à la couleur de la lune. Il existait de nombreuses cartes du temps de la Reine. Aujourd'hui, elles ont toutes été détruites ou perdues. Sauf celle-ci.

Il dévoila un pan de son manteau élimé : une carte y était cachée, confortablement installée dans la poche intérieure.

- Quel est votre prix ? l'interrogeai-je en me tenant loin de lui. Je n'ai pas d'or sur moi.
- De l'or ? Mais pourquoi voudrais-je forcément de l'or ? Ai-je une tête à aimer l'or ?

Oh que oui.

- Que voulez-vous alors ?
- Pourquoi voudrais-je forcément quelque chose ?
- Vous me donneriez la carte... sans rien en échange ?

L'homme sortit la carte de sa poche et me la tendit. Toujours aussi méfiante, je la saisis et l'examinai. J'étais incapable de lire une carte et je craignais que cet homme ne s'en rende compte. J'en venais presque à espérer que Victor revienne vite. Les bords étaient déchirés mais la carte semblait lisible. J'avais néanmoins peur qu'une forte magie noire ne se cache sous les lignes des côtes cubaines.
Le nez encore sur la carte, je lui dis :

- Je ne comprends toujours pas pourquoi vous me la donnez sans rien en échange.

Je n'eus aucune réponse. Je levai la tête : l'homme s'était volatilisé en un instant. Interloquée, je fixai l'endroit où il se trouvait quelques secondes plus tôt.

- Me revoici ! s'écria Victor. Je t'ai manqué, n'est-ce pas ? (Je ne dis rien et regardai à nouveau la carte.) Leanne ?
- Est-ce qu'elle vous semble valide ?

Je me tournai vers lui et lui tendis la carte. Il l'analysa, sourcils froncés, avant de s'exclamer d'une voix joyeuse :

- C'est une carte menant au château ! Où l'as-tu trouvée ?
- Quelle importance ?

Il cessa de regarder la carte pour m'observer avec suspicion.

- Rassure-moi : tu n'as conclu aucun marché incluant de la magie noire ? (Je secouai vigoureusement la tête.) Bien. Dans ce cas, allons retrouver Dirk. Avec cette carte, nous n'aurons pas à cherché trop longtemps dans le noir.

Victor roula la carte, la rangea dans sa sacoche et commença à s'éloigna. Je jetai un œil à l'endroit où se tenait l'homme, encore étonnée. Comment avait-il pu partir si vite, aussi silencieusement ? Qui était-il ? Et pourquoi diable m'avait-il offert cette carte ?
Le pirate était déjà loin lorsque j'interrompis mes réflexions. Je le rattrapai en courant à moitié. Lui marchait d'un pas assuré et rapide, comme à son habitude. Néanmoins, cette carte miraculeuse lui apportait encore plus d'assurance. Il ne nous fallut pas plus de vingt minutes pour retrouver Dirk et les hommes, qui nous attendaient à l'entrée de la forêt, certains assis sur des rochers, d'autres appuyés contre les troncs massifs des arbres. Quand il vit Victor sortir la carte de sa poche, Dirk afficha un grand sourire.

- Merveilleux ! Où l'avez-vous trouvée ?
- Aucune importance, éludai-je. Nous avons la carte et un chemin tout tracé jusqu'au château. Allons-y, je n'ai pas très envie de m'attarder dans cette forêt.

Les hommes hochèrent la tête. Dirk donna la carte à un d'entre eux, qui était très fort en cartographie. Très vite, il nous indiqua le chemin juste derrière nous et se mit en marche. Les autres le suivirent, en regardant furtivement tout autour d'eux. Alexander passa devant moi sans me voir. Je ne réagis pas, bien que cette attitude me blessa.
La forêt était difficilement traversable. Des troncs nous barraient sans cesse la route et des branchages nous fouettaient le visage. Au bout d'un moment, je dégainai mon épée et commençai à couper ces branchages. Les pirates m'imitèrent rapidement, rendant la traversée plus facile. Dirk interrogeait souvent l'homme chargé de la carte mais la réponse était souvent la même :

- Nous n'y serons pas avant l'aube.

Dirk regardait alors les étoiles et calculait le nombre d'heures restantes avant l'aube. Je fus désespérée d'apprendre qu'il restait cinq heures avant l'aube. Je n'avais pas l'endurance des pirates et je tombais de sommeil, peinant à garder les yeux ouverts. La fatigue m'empêcha de voir une branche tombée au sol. Ma cheville buta et je m'écroulai par terre. Victor vint me porter assistance sous le regard lourd de reproches d'Alexander.

- Dirk ! (L'intéressé se retourna.) Leanne ne tient plus le coup et je pense qu'elle n'est pas la seule. Nous devrions nous reposer ou nous n'atteindrons jamais le château.

Il s'approcha de moi et, écartant les mèches de mon front, examina mon visage.

- Tu as l'air exténué. (Il se redressa et, s'adressant à ses hommes : ) Nous nous arrêtons ici pour le reste de la nuit.

L'équipage ne pesta pas : eux aussi avaient besoin de dormir un peu même s'ils étaient moins fatigués que je ne l'étais. Chacun se chercha un petit coin pour se reposer, parfois à même le sol, dans la terre. Un des pirates, nommé Elijah, fut choisi pour monter la garde, au cas où un animal sauvage viendrait nous attaquer. Alexander me tendit son manteau et me suggéra d'en faire un oreiller. Lorsque je le pris, il me sourit et s'éloigna. Ce bref contact me rassura et je m'endormis la tête à peine posée sur son manteau.

Quatre heures plus tard, Elijah nous réveilla un par un. L'aube n'allait pas tarder à se lever, il était temps de se remettre en route. Je me sentais beaucoup plus énergique une fois sur mes jambes. Je ramassai le manteau d'Alexander et me dirigeai vers lui, dans l'intention de le lui rendre. Quand il me vit arriver près de lui, il sourit. Puis, il considéra ma veste légère et déchirée.

- Il fait frais le matin à Cuba. Garde-le.
- Tu ne vas pas avoir froid ?

J'observai sa chemise avant de me mettre à frissonner. Cela fit sourire une fois de plus Alexander.

- Ne t'inquiète pas pour moi.

Il me prit le manteau des mains et le posa sur mes épaules. Il s'éloigna ensuite lorsque Victor s'approcha de moi.

- Comment te sens-tu ce matin ? me demanda-t-il en s'étirant.
- Beaucoup mieux.
- En route ! s'écria Dirk, mettant fin à toute discussion.

Il nous restait à peu près cinq heures de marche pour atteindre le château selon le pirate chargé de la carte. Cinq heures de marche, c'était beaucoup, mais en même temps, c'était peu dans notre quête pour sauver Spark.
Bientôt, le soleil se leva, illuminant de mille teintes de vert la forêt cubaine. Je levai les yeux en l'air pour admirer le feuillage des arbres alentour.

- Tu ferais mieux de regarder tes pieds vu ce qui t'est arrivé hier.

Je baissai la tête et dévisageai Elijah, qui marchait non loin de moi. Je me souvenais de lui, il faisait partie des jeunes pirates recrutés à Port-Royal. La veille de notre départ de Port-Royal, il faisait également partie de ceux qui, ivres, chantaient des chansons paillardes sur le pont du Cœur.

- Vous avez raison, reconnus-je en suivant son conseil.
- A mon âge, c'est plutôt étrange d'être vouvoyé.

Je contemplai plus attentivement son visage. Effectivement, il ne semblait pas dépasser les vingt-cinq ans.

- J'ai toujours eu du mal à tutoyer les gens, mais je vais faire un effort.
- Je t'ai vue te battre contre Dirk. Pour une fille, c'était vraiment bien.
- « Pour une fille » ? répétai-je avec un sourire.
- En général, les filles craignent les épées.

J'acquiesçai en silence. Je ne pouvais qu'avouer que, avant ce fameux combat, je craignais les armes employées par les pirates.

- Tu feras une sacrée pirate.

Une pirate. Voilà ce que les gens pensaient que je deviendrai. Une pirate. Autrement dit, une hors-la-loi qui risquerait la corde à chaque seconde de sa vie. Etrangement, cette pensée ne m'effrayait pas. Au contraire, j'aimais l'idée de devenir un obstacle à éliminer pour la marine britannique. Avec quelques leçons d'épée en plus et une bonne dose de courage, je pouvais réussir à devenir une pirate aussi douée que Spark ou mon père.
Elijah et moi discutâmes longtemps de tout et de rien. De sa vie avant, à Oklahoma, dans la ferme de ses parents. De son long voyage d'Oklahoma juqu'à New York, où il a vécu un an, puis de New York jusqu'à Londres, où il a été embauché dans la marine en tant que simple soldat. La marine l'a assigné à un navire œuvrant dans les Caraïbes. Une bagarre a éclaté sur ce bâtiment, bagarre dont il était l'auteur. Il reprochait à un officier d'avoir mal fait son travail. Il a immédiatement été renvoyé une fois la bagarre terminée. Il s'est ensuite rendu à Port-Royal, comme tous les hommes rejetés par la marine.
Il s'est ensuite intéressé à moi et m'a posé des centaines de questions sur Hispaniola, la littérature et la légende dont je faisais partie malgré moi. Je répondis comme je pouvais, son enthousiasme me faisait sourire. Nous parlâmes ainsi pendant des heures entières, pour passer le temps mais aussi dans le but de mieux se connaître. Cet équipage était désormais comme ma famille, je me devais de mieux connaître les membres qui le constituaient.
Colin, l'homme chargé de la carte, s'arrêta brusquement devant nous et ne bougea plus. Elijah et moi cessâmes de parler et nous rapprochâmes du pirate. Tous s'étaient réunis autour de lui et regardaient dans la même direction. Je regardai à mon tour.
Le Château du Val d'Argent se dressait devant nous.
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Damona Morrigan
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Damona Morrigan

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MessageSujet: Re: Lune T2/Chapitre 9   Lune T2/Chapitre 9 EmptyVen 5 Sep - 9:52

Super ! Je vais de suite au chapitre suivant Wink
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Lune T2/Chapitre 9

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