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| Sujet: TERREUR NOCTURNE Lun 19 Déc - 23:00 | |
| La nuit était tombée depuis plusieurs heures lorsque la fillette se leva pour aller se servir un verre d'eau à la cuisine. Elle allait allumer quand elle se rendit compte que la pleine lune lui apportait suffisamment de lumière. Elle prit un verre qui avait fini de sécher sur l'évier, tira une chaise en essayant de faire le moins de bruit possible, et se servit à boire au robinet. Elle sirotait lentement son verre lorsqu'une fenêtre s'illumina à l'immeuble d'en face. Elle décida alors de regarder si quelque chose allait se passer avant de retourner se coucher. Elle ne distinguait pas vraiment de quelle pièce il s'agissait. Un homme passa devant la vitre et sembla regarder dans sa direction, et la fillette eut l'impression qu'il regardait au-delà d'elle, derrière sa cuisine. Elle pensa que ce monsieur devait être assez inquiet ou encore énervé par quelque chose car il commença à s'agiter, à marcher en rond dans la pièce que la petite décida d'appeler sa cuisine, sans doute parce qu'elle même était dans la sienne. Lorsque le monsieur finit par s'arrêter de marcher et se remit face à sa fenêtre, la petite décida de finir son verre d'eau et de retourner se coucher. Il ne se passait plus rien depuis presque une minute, et Dieu sait que les enfants n'ont pas une capacité de concentration bien plus longue, lorsque la lumière dans la pièce de l'immeuble d'en face se mit à clignoter. Son verre toujours à la main, la petite retourna à son poste d'observation et attendit que quelque chose d'autre se produise. Cela n'allait pas tarder, elle en était persuadée. C'est alors qu'elle vit des ombres se mouvoir assez rapidement dans le parking en contrebas, grimper le long de la façade et s'arrêter juste en dessous de la fenêtre de l'étrange monsieur. La fillette le vit alors se retourner brusquement, comme s'il avait entendu un bruit assourdissant venant d'une autre pièce. Les ombres restèrent immobiles sous l'encadrement et la fillette se demanda ce qu'elles étaient, et surtout par quel prodige elles parvenaient à adhérer à une paroi aussi lisse. Dans la pièce éclairée le monsieur semblait en proie à la plus grande frayeur. Puis la petite vit les ombres entrer dans la pièce et passer sous la lumière. Elle sentit monter un hurlement qu'elle étouffa aussitot. La main tenant le verre tremblait terriblement et l'autre était pressée contre sa bouche. Elle dut faire un effort surhumain pour ne pas le lâcher lorsque l'une des créatures sous la fenêtre manifesta le comportement d'un prédateur ayant senti la peur d'une seconde proie tentant de s'enfuir alors que le chef de meute dîne avec la première encore vivante. La petite se mit à sangloter et à prier qui elle pouvait que personne n'allume plus jamais la cuisine en pleine nuit. Et tant pis si elle était épuisée le lendemain matin, elle resterait debout devant sa fenêtre éteinte en attendant que les choses s'en aillent. Peut-être même qu'elle ne dormirait jamais plus, à présent. Puis tout bascula dans la folie. Les créatures dans la pièce éclairée encerclèrent le monsieur qui n'osait pas lever son visage sur eux de peur de les regarder en face. Ils étaient bien plus grands que lui. Bien plus grands que n'importe qui sur cette terre, se dit la petite. Ceux qui étaient sous la fenêtre se désintéressèrent de la fillette et se plaquèrent de nouveau à la façade du bâtiment. Heureusement qu'elle n'avait pas hurlé. Elle se demanda alors ce qui se passerait si une grand-mère dans un autre appartement se levait en pleine nuit et allumait une pièce pour aller manger un yaourt. Que feraient les créatures si un nourrisson se mettait à hurler pour son biberon du milieu de la nuit ? Une réponse monstrueuse allait se former dans son esprit lorsque le monsieur ouvrit sa fenêtre et laissa entrer les ombres qui étaient restées dehors. En quelques secondes l'appartement grouillait de ces grandes choses blanchâtres et repoussantes. Quelque chose en elles mettait la petite mal à l'aise, bien qu'elle n'aurait su dire quoi avec exactitude. Elles lui donnaient plus ou moins l'impression que tout ce qu'on raconte au sujet des monstres qui n'existent pas était faux depuis toujours, et que les parents cachaient l'hideuse vérité à leurs enfants pour les empêcher de mouiller leurs draps. Les créatures autour de l'homme se dispersèrent pour en laisser passer une autre, plus massive. Les autres semblaient la craindre. Elle s'approcha lentement de l'homme et une fois devant lui l'obligea à lever le visage vers elle en lui glissant lentement une espèce de doigt sous le menton. La fillette ne distinguait pas la tête de la chose car ses épaules étaient au-dessus de l'encadrement de la fenêtre. Elle avait envie d'uriner depuis longtemps déjà mais rien n'aurait pu la faire quitter cette pièce. Alors en cet instant son monde bascula dans la folie et l'horreur. Son verre explosa à ses pieds car elle l'avait lâché sans s'en rendre compte. Elle ne s'aperçut pas non plus qu'elle était en train de soulager sa vessie sur le parquet de la cuisine. Elle ne s'était pas rendu compte de tout cela car en face d'elle, dans cette seule pièce éclairée dans la nuit, un homme entouré de monstres qui "ne t'inquiète pas chérie ça n'existe que dans les histoires" venait de se faire dévisser la tête et qu'une impressionnante gerbe de sang avait éclaboussée les murs blancs. La fillette pensa à son père quand elle l'avait regardé changer l'ampoule de la lampe du salon. Le monstre avait enlevé la tête du monsieur de la même manière. Il n'avait même pas eu le temps d'hurler. La petite ne se rendit pas compte qu'elle était en cet instant la fillette la plus chanceuse du quartier car en face les choses n'avaient pas entendu le bruit du verre exploser par terre, pris par une frénésie dégueulasse sûrement dû à l'odeur du sang humain. Mais tapit au fond d'elle, en cet endroit de la gorge où naissent les cris et les plaintes, un hurlement comme jamais elle n'en avait poussé était prêt à déferler sur le monde. Et à alerter les monstres qu'une seconde proie était dans les parages. La partie de son cerveau voulant survivre lui intimait l'ordre de plaquer cette fois ses deux mains sur sa bouche. Mais comme toujours ce fut la partie la moins rationnelle de l'être humain qui prit les commandes et quand elle se rendit enfin compte que ses orteils baignaient dans un liquide jaunâtre sa bouche s'ouvrit en grand, elle prit une profonde inspiration digne d'un plongeur en apnée et poussa un hurlement à faire se dresser un mort hors de sa tombe. Sa panique redoubla d'intensité quand elle vit qu'ils jetaient le corps sans tête de l'homme par sa fenêtre. Alors elle hurla encore plus fort, si tant est que ce fut supportable pour ses cordes vocales. Le grande chose se tourna alors dans sa direction, et les autres l'imitèrent. La partie rationnelle de son cerveau réussit enfin à reprendre le dessus et elle ne bougea plus, plaquant ses deux mains contre sa bouche. C'est à ce moment que sa mère entra dans la cuisine et alluma. La petite se tourna vers elle et lui hurla d'éteindre. Sa mère vit dans les yeux de sa fille une telle terreur qu'elle resta immobile durant quelques secondes. Puis ses yeux descendirent sur les pieds en sang de sa fille et remarquèrent la flaque d'urine à ses pieds. - Bon dieu, Noémie, que s'est-il passé ? - Maman-éteins-je-t'en-prie-éteins-ils-vont-nous-voir-éteins-éteins Quelque chose transperça le voile de la réalité à ce moment-là. Les bêtes venaient d'hurler. Mais en lieu et place d'un cri déchirant les tympans elles émirent quelque chose qui au contraire annihila tout autre bruit autour. La fillette vit sa mère remuer les lèvres, l'air paniqué, agitant les bras comme si elle voulait s'envoler, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Lorsqu'elle courut vers l'interrupteur, s'enfonçant des éclats de verre sous la peau de ses pieds nus, ni son cri ni le piétinement des bouts de verre ne s'entendirent. On aurait pu croire que l'ensemble des sons qu'aurait dû émettre le monde en cet instant avait été avalé par un trou noir avide de décibels. Et ce trou noir était venu au pique-nique avec ses camarades affamés, et ils se trouvaient dans l'appartement juste en face. Et lorsque la fillette éteignit il était trop tard. Les monstres les pointaient toutes les deux de leurs simili appendices ressemblant à des doigts humains. Quel pouvait donc être le degré de dégénerescence auquel avaient été soumises ces choses ? Avaient-elles été des humains avant ? Quelque chose fracassa la vitre de la fenêtre et roula jusqu'aux pieds de la mère. Lorsque le père de la petite entra dans la pièce et alluma la lumière, cette dernière vit qu'il tenait sa batte de base-ball à la main. La mère vit alors à ses pieds ce qui lui fit perdre l'esprit : une tête humaine arrachée à un corps que la petite savait avoir été jeté il y a peu dans le parking. Elle se mit alors à hurler à son tour et lorsque le père vit la tête il ne comprit pas ce qui était en jeu. Le reste de la fenêtre vola alors en éclats lorsque l'une de ces choses pénétra à l'intérieur de la cuisine avec une telle violence que la table s'effondra, ses quatre pieds ne supportant pas le poids du monstre. Le père hurla alors à sa femme et à sa fille de quitter la pièce. Cette aberration n'avait rien d'humain. Sa vélocité non plus. Lorsqu'elle se rua sur le pauvre homme pour lui arracher la tête il n'eut le temps de rien faire. Elle dévissa la tête du père comme celle du voisin et la jeta dans les jambes de la femme qui tentait de s'enfuir dans le couloir. Cela la fit trébucher mais sa fille l'aida à reprendre son équilibre. Elles se dirigèrent vers la porte d'entrée dont heureusement seul le verrou du haut avait été tourné. Elles purent fuir dans le couloir et descendirent directement par les escaliers. Un petit escalier d'immeuble en colimaçon durant la descente duquel elles manquèrent se briser les vertèbres plus d'une fois. En haut, dans la cuisine, les bêtes hideuses s'entassaient dans la pièce. Elles avaient sauté de l'immeuble d'en face à l'appel de la grande créature. A présent, elles allaient prendre en chasse la mère et sa fille.
Arrivées dans le hall de l'immeuble, les deux proies ouvrirent en grand la porte d'entrée. Elles allaient se précipiter dehors lorsqu'elles entendirent une porte s'ouvrir et quelqu'un demander d'une voix furieuse ce qu'était ce satané vacarme et ajouter qu'il y avait des gens qui dormaient et qu'aussi si tout le monde... mais le hurlement qui suivit apprit à la mère et à sa fille que la vieille dame qui vivait à l'étage au-dessous d'elles venait de voir qui - ou plutôt ce qui - était la source de ce vacarme. Leur fuite éperdue dans la rue précéda de quelques secondes le tumulte de ces monstres descendant l'escalier. L'une des créatures tenait à la main la tête de la vieille dame comme on tiendrait une boule de bowling, deux doigts enfoncés dans les orbites et le pouce dans la bouche. Du moins ce qui s'apparenterait à des doigts chez ces choses. L'immonde procession fracassa la porte de l'immeuble et se rua dans la rue comme une nuée d'insectes particulièrement voraces et agressifs. Leurs proies avaient pris un peu d'avance. La plus grande créature qui devait être le chef de cette terrible meute sembla humer l'air de la nuit. Une forte effluve de sang provenant des blessures aux pieds de la petite lui indiqua leur direction aussi efficacement qu'un GPS. Puis au bout de quelques secondes elle émit un grognement proche de l'ours et parfois entrecoupé d'un petit hululement qu'on aurait cru sorti de la trachée d'une baleine à l'agonie. Elle les avaient senties. Pour ces choses, ces deux organismes vivants en chemise de nuit et pieds nus devaient empester la sueur et la peur en plus du sang. Alors les monstres se mirent en marche sans se précipiter, en rang serré tels des militaires à la parade pour la journée "allons voir papa sur son lieu de travail". Tirant sa fille par la main, la femme s'était mise à courir sur le trottoir. Elles dévalaient à présent le boulevard lorsqu'elles entendirent derrière elles un véhicule arriver à toute vitesse. La nuit les gens "roulaient comme des tarés ici" disaient souvent son mari. Mon Dieu, elle l'avait laissé en haut, lui et sa tête arrachée. Une petite voix dans son esprit au bord de la folie ricana en sifflant que sa tête à lui aussi avait "roulée comme une tarée" sur le sol. Au volant de sa voiture la jeune femme rentrait d'une soirée thématique whisky-coca-herbe et tentait de s'allumer une cigarette tout en conduisant à cent-douze kilomètres à l'heure au lieu des cinquante requis en centre ville. La mère se retourna en voyant les phares se rapprocher et comprit que la personne derrière le volant n'avait vu ni les deux femmes en panique ni la route elle-même. Lorsqu'elle comprit qu'elles allaient se faire percuter avec une violence inouïe elle se demanda si finalement cette mort ne serait pas plus tolérable pour elle et sa fille. Mais au moment où la jeune femme relevait les yeux et voyait avec horreur les deux personnes sur la route une masse pâle et difforme fonça à la perpendiculaire vers le véhicule et le frappa sur le côté avec une force absolument dantesque. Le véhicule fit une embardée monstrueuse et plusieurs tonneaux plus loin se disloqua dans sa rencontre avec le pont soutenant la voix de chemin de fer. Debout au beau milieu du boulevard se tenait un de ces monstres. Le chef de meute. Il tendit un de ses bras (l'analogie avec l'anatomie humaine est dans cette histoire indispensabe pour décrire cetaines actions de ces monstres) en direction de la voiture accidentée et quelques secondes plus tard une dizaine de ces choses arrachaient des morceaux de carrosserie avec une rage qui fit frémir la mère. Cette dernière avait compris qu'il était désormais inutile de fuir. Des hurlements de douleur et de terreur mêlés s'échappèrent du véhicule dévasté. La mère empêcha sa fille de regarder. La jeune femme encore miraculeusement en vie braillait tant qu'elle pouvait de ne pas la toucher. Elle devait avoir presque tous les os brisés, pensa la mère. Les choses l'arrachèrent à la carcasse et ses borborigmes insensés poussés par un être vivant soumis au summum de la torture devinrent instantanément inaudibles. La mère entendit un horrible buit de déchirement suivit d'une nouvelle salve d'hurlements. En la sortant son ventre avait été déchiré par un morceau de tôle et ses entrailles se répandaient sur le bitume. La mère ferma les yeux jusqu'à ce que la pauve fille cessa de crier. Lorsqu'elle les rouvrit, les choses tenaient un corps mou et sans vie. Elles s'empressèrent alors de le mettre en pièce et sous son regard écoeuré elles mangèrent la jeune fille. Le terme le plus approprié aurait été dévorèrent.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux les choses avaient encerclé leurs proies. Puis le cercle s'ouvrit et le chef de meute s'approcha de la femme. Beaucoup plus grand qu'elle il dégageait un calme glacial et une férocité extraordinaire. - Que voulez-vous ? hurla la femme. La chose à la peau translucide ne lui répondit pas. Elle n'avait pas de visage. Elle tendit alors un bras dont les muscles impressionnants saillaient de manière obscène vers la voiture acidentée. Elle désigna ensuite la femme et la petite du doigt et secoua la tête de gauche à droite. Puis elle pointa du même doigt monstreux ses compagnons. Cette fois elle inclina la tête de haut en bas. La femme comprit alors qu'ils étaient des chasseurs et qu'ils ne laisseraient personne d'autre les tuer à leur place. - Pourquoi avoir tué mon mari ? Le chef de meute se frappa violemment la poitrine et ses congénères firent de même. La mère interprêta la réponse comme étant c'était un prédateur comme nous. - Et la vieille dame ? Elle ne devait pas représenter une grande menace pour vous ! Cette fois le chef de meute grogna horriblement et un instant plus tard une créature beaucoup plus petite s'approcha lentement. Le chef de meute approcha sa tête de la petite créature et l'autre se recroquevilla en gémissant. Le chef grogna encore plus fort et la bête rampa en reculant. La mère comprit alors qu'il s'agissait d'un jeune chasseur et que la décapitation de la vieille dame n'était autre qu'une sinistre erreur de jeunesse le petit sera puni comme il se doit ne vous inquiétez pas m'dame. La petite échappa alors à l'étreinte de sa mère et vit de près ce qu'elle avait pris pour des ombres. Elle dut se mordre très fort la lèvre inférieure pour ne pas hurler. L'abscence de visage éclipsait l'ensemble des horribles détails de leur anatomie. Et ces ailes membraneuses qui semblaient pulser au même rythme que les battements de son petit coeur de fillette... - Combien de temps allez-vous nous laisser ? demanda la mère. La chose éructa cinq petits cris déchirant la nuit. - Cinq heures ? souffla la petite qui se retourna lorsqu'elle entendit au loin les sirènes de police et de pompiers. Ils avaient dû recevoir pas mal d'appels depuis l'acident de voiture. La mère prit alors conscience des gens présents sur leur balcon ou encore à leur fenêtre ouverte. Les monstres commençaient déjà à prendre leur funeste envol et à se diriger vers eux. La mère ferma les yeux et boucha les oreilles de sa fille lorsque les cris atroces de surprise et de douleur émanèrent crescendo de ces lieux lentements envahis par la mort. La mère pleura lorsqu'elle entendit un bébé hurler et sa mère crier de ne pas le prendre. Un des monstres attérit au centre du cercle avec le bébé dans ses ignobles pinces. Il hurlait tant qu'il pouvait. Sa mère était à sa fenêtre et implorait les choses de le lui rendre et de ne pas lui faire de mal. - Pitié, ne faites pas ça. Cela ne vous servira à rien. Je vous en prie. Le chef de meute resta immobile durant ce qui sembla une éternité et les cris du bébé ne cessèrent pas une seconde. Ils étaient accentués par les hurlements de sa mère déchirée de terreur. Puis le chef émit un léger claquement sortant d'on ne sais où et le monstre tenant le bébé dans ses bras s'envola. La mère était sûre qu'il allait tuer l'enfant puis sa maman. Elle leur hurla qu'ils étaient des monstres (ce qui aurait pû etre comique dans une autre situation) et elle se mit même à rouer de coups de poings le chef de meute. Ce dernier ne bougeait pas. Sans doute qu'il ne sentait rien. Puis les cris du bébé s'estompèrent subitement. La mère tomba alors à genoux et pleura de plus belle. - Il les a tués ! Mon dieu ! Il les a tués ! La petite avait pris sa mère dans ses bras pour la consoler. Sa mère la serrait aussi fort qu'elle pouvait. - Arrête maman, tu m'étouffes. Maman ! Regarde ! La mère leva alors les yeux et vit la créature partie précédemment avec le bébé revenir et se poser derrière elle. Le bébé hurlait toujours la-haut, dans sa chambre. Le chef de meute émit à nouveau cinq petits cris. La mère prit alors sa fille par la main et partit dans la nuit pour échapper à la mort.
Dans la cabine du train de nuit la mère regardait sa fille dormir la tête posée sur ses jambes. Elles n'avaient que cinq heures devant elles pour fuir les monstres. Cinq heures avant qu'elles ne se mettent à leur poursuite et massacrent tous ceux qui se mettraient entre elles et eux. Les autorités ne pourraient rien faire pour les protéger. Les armes à feu étaient-elles seulement efficaces ? Il y aurait problablement un holocauste. Sans compter qu'elle ne connaissait pas leur nombre exact. Elles devaient absolument se réfugier dans un endroit où personne ne vit. Elles étaient un danger pour quiconque les approcherait de trop près. Ces choses flaireraient l'odeur de leur chair à travers tous le pays et qui sait combien de centaines de personnes elles tortureraient pour les retrouver. Elles ne devaient faire prendre le risque à personne de les cacher.
Avant de sombrer à son tour dans le sommeil elle repensa à ce qu'il s'était passé juste avant qu'elles ne s'enfuient. - Pourquoi nous ? avait demandé la femme. Le monstre avait alors désigné la petite. - Parce que je les ai vus, avait répondu cette dernière. La dernière pensée qu'elle eut fut la réponse de l'une de ces horreurs lorsque sa fille leur demanda ce qu'avait fait le monsieur dans la cuisine de l'immeuble d'en face. Il avait pris la main de sa fille et l'avait posée sur son visage à l'endroit où auraient dû se trouver des yeux. Elle avait alors comprit qu'il avait simplement eu la malchance de les voir lui aussi.
sam a hell
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Damona Morrigan Fondatrice d'Alchemypoètes
Messages : 4544 Date d'inscription : 06/11/2010 Localisation : Dans la cabane de la sorcière blanche sur l'île d'Emeraude
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Invité Invité
| Sujet: Re: TERREUR NOCTURNE Mar 20 Déc - 10:19 | |
| Merci. Ce nétait pas prévu mais comme pour LA VILLE DE METAL je réfléchirai à une suite... |
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féfée Poète
Messages : 2481 Date d'inscription : 10/11/2010
| Sujet: Re: TERREUR NOCTURNE Mar 20 Déc - 18:30 | |
| Terrifiant !!! j'ai adoré |
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lutece Administrateur-Poète
Messages : 3375 Date d'inscription : 07/11/2010 Age : 67 Localisation : strasbourg
| Sujet: Re: TERREUR NOCTURNE Mar 20 Déc - 18:52 | |
| Cette nuit si je me relève, c'est sûr, je n'allumerais pas la lumière !!! Je t'ai lu d'une traite, un vrai plaisir de te retrouver parmi nous. :00103: |
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Invité Invité
| Sujet: Re: TERREUR NOCTURNE Mer 21 Déc - 2:11 | |
| Merci, tout le plaisir de t'empêcher d'allumer la lumière est pour moi bien que parfois ce qu'il y a dans le noir est pire... |
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dark moon Poète
Messages : 1 Date d'inscription : 21/12/2011
| Sujet: Re: TERREUR NOCTURNE Mer 21 Déc - 14:22 | |
| classe on dirait du Maupassant !! j ai trouvé le scénario génial mais l'histoire trop courte tu aurais du plus l'exploiter. Mais c'était un plaisir de lire cette nouvelle. Dark Moon |
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Damona Morrigan Fondatrice d'Alchemypoètes
Messages : 4544 Date d'inscription : 06/11/2010 Localisation : Dans la cabane de la sorcière blanche sur l'île d'Emeraude
| Sujet: Re: TERREUR NOCTURNE Jeu 22 Déc - 9:44 | |
| Oui tu pourrais développer, enfin si tu le veux bien. Au plaisir de te lire mon cher Sam, merci ! |
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Invité Invité
| Sujet: Re: TERREUR NOCTURNE Jeu 22 Déc - 13:34 | |
| Il y aura bien une suite à cette histoire mais plus tard. |
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| Sujet: Re: TERREUR NOCTURNE | |
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