L’hiver, tout doucement a déployé ses ailes
À la porte de l’automne s’attardent les feuilles
Sur un tapis doré, torrent d’ocre et de miel
Souvenirs d’été heurtent des mémoires le seuil
Une fraîche bise s’empresse, frisson d’émoi glacé
Qui transporte les feuilles, d’une valse éphémère
Les arbres frémissent, dans leur nudité drapés
Leur peau d’écorce attend la gifle de l’hiver.
Bientôt le manteau blanc couvrira nos regrets
De sa lueur somptueuse, immaculée diva
Enterrant dans l’oubli, douceur, fastes attraits.
Fourrures, bottes et chapeaux personne n’omettra
Vouant un culte obscur à cette divinité
Dont le tapis poudreux nous charme de sa beauté.